ICONOVORE

Fake diversity

Le choix d’une image de couverture est toujours primordial dans le regard que le lecteur porte sur l’ouvrage. Cet article du Guardian soulève la question de la représentation des minorités dans la littérature et l’idée controversée de Barnes & Nobles sur ce point.
Choosing the right image for a book cover has a great impact on how the reader will apprehend the work. This article from The Guardian questions how minorities are depicted in literature through Barnes & Nobles’ controversial idea.

Coups de coeur 2019 La comète

Chaque mois l’association Gens d’images organise un “café image”. Pour celui de décembre 2019, Marc Pussemier nous a accueillis dans sa librairie La Comète, au 29 rue des Récollets (75010, entre la gare de l’Est et le canal St Martin). Il a partagé quelques-uns de ses coups de coeur avec nous.

Each month Gens d’images members meet for a “café images”. On December 7th, Marc Pussemier welcomed us in his bookstore La Comète. He shared some of his favorites with us.

Pourquoi j’aime cette photo


Couverture pourquoi j'aime cette photo

Pourquoi j’aime cette photo, la science de la perception (Paris : Eyrolles, 2018) est la version française de Why you like this photo, the science of perception (London : Ilex / Octopus Publishing, 2018). Cet ouvrage de Brian Dilg s’articule autour de trois axes : voir, attirer le regard (la construction photographique) et penser, décoder les photos. De nombreux points sont évoqués dans des paragraphes brefs et très illustrés, ce qui permet une approche globale de la question.

Couverture Why you like this photo


Why you like this photo, the science of perception (London : Ilex / Octopus Publishing, 2018) has been translated into French under the title Pourquoi j’aime cette photo, la science de la perception (Paris : Eyrolles, 2018). This book by Brian Dilg focuses on three angles: seeing, attracting the eye (image construction) and thinking (i.e. decoding photos). Many aspects are mentioned in short, much illustrated paragraphs, giving a global answer to the question.

“Une bonne exposition est une leçon pour le regard”

Citation de Walker Evans à la fin de la rétrospective consacrée à ce photographe au Centre Pompidou (Paris, France, 26/04-14/08/2017) :

“Pour ceux qui le veulent, ou en ont besoin, une bonne exposition est une leçon pour le regard. Et pour ceux qui n’ont besoin de rien, ceux qui sont déjà riches en eux-mêmes, c’est un moment d’excitation et de plaisir visuel. Il devrait être possible d’entendre des grognements, des soupirs, des cris, des rires et des jurons dans la salle d’un musée, précisément là où ils sont habituellement refoulés. Ainsi, dans les expositions classiques, certaines qualités des images peuvent également être refoulées, voire totalement perdues.

J’aimerais m’adresser aux yeux de ceux qui sont capables d’apprécier pleinement la valeur des choses, sans être sujets aux inhibitions liées à la bienséance publique. Je veux dire ici, qu’avec un peu de chance, le vrai sentiment religieux peut parfois être éprouvé même dans une église et qu’il est possible de percevoir l’art ou de le sentir sur la cimaise d’un musée.

Ceux d’entre nous qui vivent grâce à leurs yeux – les peintres, les designers, les photographes, ceux qui regardent les filles – seront tout aussi amusés que consternés par cette demi-vérité : « Nous sommes ce que nous voyons » ; et par son corollaire : nos œuvres complètes sont, pour une bonne part, des confessions autobiographiques, impudiques et joviales, mais dissimulées par l’embarras de ce qui ne peut être dit. Pour ceux qui comprennent ce langage, il s’agit bien de cela. Nous ne savons simplement jamais qui se trouve dans notre public. Quand celui-qui-voit surgit pour examiner notre œuvre et qu’il saisit nos métaphores, nous sommes tout simplement pris en flagrant délit. Devrions-nous nous excuser ?”
Walker Evans – Boston Sunday Globe, 1er août 1971, p. A-61.

A quote by Walker Evans, at the end of the exhitition on this photographer at Centre Pompidou (Paris, France, 26/04-14/08/2017): “A good art exhibition is a lesson in seeing to those who need or want one, and a session of visual pleasure and excitement to those who don’t need anything — I mean the rich in spirit. Grunts, sighs, shouts, laughter, and imprecations ought to be heard in a museum room. Precisely the place where these are usually suppressed. So, some of the values of pictures may be suppressed too, or plain lost, in formal exhibition.

I’d like to address the eyes of those who know how to take their values straight through and beyond the inhibitions accompanying public decorum. I suggest that true religious feeling is sometimes to be had even at church, and perhaps art can be seen and felt on a museum wall; with luck.

Those of us who are living by our eyes — painters, designers, photographers, girl watchers — are both amused and appalled by the following half-truth: “what we see, we are.” And by its corollary: our collective work is, in part, shameless, joyous, autobiography-cum-confession wrapped in the embarrassment of the unspeakable. For those who can read the language, that is. And we never know just who is in the audience. When the seeing-eye man does turn up to survey our work, and does perceive our metaphors, we are just caught in the act that’s all. Should we apologize?”

Walker Evans – Boston Sunday Globe, August, 1st, 1971, p. A-61.

Quels formats d’image pour quels usages ?

Un peu de technique : comment s’y retrouver parmi les formats d’images : jpg, png, gif, tif … Quelles sont leurs caractéristiques, lequel choisir pour quel usage ? Voici tableau récapitulatif (en anglais) qui résume tout !

Time for some technical help! What do you know about image formats – jpg, png, gif, tif … What are their specificities, which one to choose and when? A great simple recap that summarizes everything! 

Yolocaust et le contexte de diffusion des images

Bruno Dubreuil signe une analyse très juste du phénomène “Yolocaust”, initiative de Shahak Shapira. Ce dernier était choqué de voir des touristes prendre des selfies en riant sur des lieux de mémoire de l’Holocaust. Il a donc mis en ligne des photomontages où il remplace l’arrière-plan du selfie par une vraie photo des camps de concentration. L’intention était louable : faire prendre conscience aux auteurs des clichés qu’il y a des lieux à respecter, qui sont impropres à certaines prises de vue. Mais sa méthode décontextualise des photos historiques, ce qui banalise, voire annihile, leur impact.

Bruno Dubreuil wrote a very accurate analysis of the “Yolocaust” phenomenon (in French). Shahak Shapira was shocked to see laughing tourists taking selfies in Holocaust memorials. So he decided to put photomontages online in which he replaced the background by a real concentration camp photo. His intentions were good: he wanted people to be aware that some places are to be respected, and therefore no setting for shooting trivial photos. Yet, his method takes historical photos out of context, which banalizes, and even annihilates their impact and purpose.

#jedessine

jedessine
Ce recueil rassemble des dessins d’enfants reçus par la rédaction de Charlie Hebdo après les attentats de janvier 2015. C’est aussi et surtout un outil de réflexion et d’éducation à l’image : certains dessins sont décryptés. En complément, le réseau pédagogique Canopé propose des dossiers à utiliser avec des élèves. Voir plus loin